Paix séparée signée le 3 mars 1918, entre les Empires centraux et la Russie soviétique, elle prévoyait la cession, par cette dernière, de nombreux territoires à l’Allemagne. La défaite allemande permit aux Russes d’annuler le traité en novembre 1918, mais sans recouvrer toutes les provinces concédées.
Brest : ville de Biélorussie, à la frontière de la Pologne; 287 200 habitants. Nœud ferroviaire.
Situé au carrefour de nombreuses routes (Varsovie-Moscou, Bialystok-Vilnius, Pinsk-Gomel) et voies ferrées, tout en bordant le canal du Dniepr au Boug, Brest-Litovsk occupe une position stratégique de premier ordre. Une position qui suscitera la convoitise de ses voisins durant tout le second millénaire, des Chevaliers Teutonique à Napoléon en passant par les cosaques.
Traité de Brest-Litovsk
1917 : Lénine sollicite l’armistice auprès des Allemands. Le 15 décembre 1917, à Brest-Litovsk, les bolcheviks russes signent un armistice avec les Allemands et les Autrichiens. Dès le 8 novembre, soit le lendemain de la prise de pouvoir par les bolcheviks des centres vitaux de Petrograd, Lénine avait signé un décret qui proposait une « paix sans annexions » à tous les belligérants. Mais ce décret d’un agitateur au pouvoir encore incertain était resté lettre morte. Lénine se résout à demander l’armistice pour prendre de court les Russes qui veulent continuer le combat, y compris dans son parti. Soucieux de consolider son pouvoir sur la Russie, Lénine veut en finir avec la Grande Guerre commencée trois ans plus tôt. Convaincu que les vainqueurs finiront par être balayés par la révolution prolétarienne, il est prêt à concéder aux Allemands tout ce qu’ils voudront. Les négociations de paix dureront jusqu’au 3 mars. La Finlande, l’Ukraine et d’autres provinces de l’Empire russe en profiteront pour s’émanciper. La paix de Brest-Litovsk met fin à la guerre entre la Russie Soviétique et l’Allemagne. Les Allemands en profiteront de leur côté pour reporter leurs ultimes efforts sur le front français.
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