France-Bélarus

Découverte du Bélarus (anciennement Biélorussie)

En 2004 nous fêtons 100 ans de Nadia Khodossievitch – Léger (1904-1982)

1/02/2004

Nadia Khodossievitch est née à Ossetishchi (Région de Vitebsk) en Belarus, dans une famille de 9 enfants. En 1920 elle part en Pologne pour étudier l’art à l’Academie des Beaux-arts de Varsovie. Mais son rêve reste – Paris. En 1922 elle arrive enfin à Paris! En 1923 Nadia joint l’école de Fernand Leger. Elle travaille dans son atelier à Paris 12 heures par jour et devient son élève préférée !

Dès la déclaration de guerre en 1940, Fernand Léger quitte la France pour New York. « le plus formidable spectacle du monde » dira-t-il. Il enseigne en Californie à Mills College, en 1941, et installe son atelier à New York l’hiver et à Rouses Point l’été, petite ville proche de la frontière canadienne. Nadia, elle reste à Paris. Fernand Léger adhère au parti communiste français en 1945 et rentre en France. A son arrivée en France il retrouve son atelier de la rue Notre-Dame-des-Champs et Nadia, toujours fidèle à son maitre… Après quatre années passées aux Etats-Unis, Fernand Léger retrouve Paris et sa Normandie où il va régulièrement travailler dans sa ferme à Lisores. Il reprend les cours pour ses élèves européens et américains. Il consacre une série de peintures aux Constructeurs et, avec une simplicité apparente, il idéalise le repos après le travail, le bonheur quotidien de la paix retrouvée et de la fraternité entre les hommes, « Les loisirs, hommage à Louis David », « La Partie de Campagne 1953 ». Il participe aux Congrès pour la Paix à Prague, Milan et Varsovie, aux fêtes populaires de l’Humanité. Il ouvre une nouvelle école près de Paris, à Montrouge, place Jules Ferry, qu’il transfère, deux ans plus tard, au 104 Bd de Clichy à Paris.
La femme de Fernand Léger Jeanne meurt en 1950, et deux ans plus tard Fernand Leger épouse son ancienne élève Nadia Khodossievitch. L’année 50 est marquée aussi par un nouveau travail pictural : Les Constructeurs, oeuvre majeure, qui fera l’objet de nombreuses études, esquisses et peintures. A partir de 1949, Fernand et Nadia Léger viendront régulièrement à Biot pour les différents essais nécessaires et la mise au point des nouvelles céramiques, bas-reliefs et sculptures. L’atelier est situé impasse des roses dans le village. Peu de temps avant sa mort Fernand Léger avait acquis une propriété au pied du village de Biot : le mas Saint-André en vue d’édifier dans les jardins de grandes sculptures polychromes en céramique. Après la mort de l’artiste, Nadia Léger et Georges Bauquier décident de construire à proximité du mas Saint-André un musée pour présenter l’œuvre de Fernand Léger. Le premier projet de l’architecte Paul Nelson n’est pas retenu, le projet d’André Svétchine se concrétise et la première pierre du bâtiment est posée le 27 février 1957. Le musée est inauguré par Gaëtan Picon, directeur général des arts et lettres le 13 mai 1960. En 1967, les fondateurs offrent à l’Etat le bâtiment, le parc et 348 oeuvres : peintures, dessins, céramiques, bronzes et tapisseries. Le 4 février 1969, André Malraux, Ministre d’Etat chargé des Affaires culturelles, inaugure le musée national Fernand Léger. En 1990, le bâtiment fait l’objet d’un agrandissement reprenant les proportions de l’ancien bâtiment avec des ouvertures identiques. Georges Bauquier commande les mosaïques des façades est et ouest exécutées par Heidi Mélano, inspirées par la Triennale de Milan, 1951 et des dessins préparatoires pour la décoration de l’université de Caracas. En 1993, Georges Bauquier, directeur du musée se retire, et l’Etat assure la direction du musée.

MUSEE NATIONAL FERNAND-LEGER

Crée en 1960 par Nadia Leger et Georges Bauquier, et offert en 1967 à l’Etat, le musée fût inauguré en 1969 par André Malraux et fit l’objet d’une extension en 1990 afin d’y présenter des œuvres à caractères monumentales.

Le musée présente une collection des œuvres les plus majeures de l’artiste crée entre 1905 et 1955. C’est 348 œuvres au total, constituée de dessins, peintures, tapisseries, bronzes et céramiques, qui permettent de découvrir et de comprendre l’évolution de la pensée du personnage. Fernand Leger fut le précurseur du renouveau artistique, et l’inspirateur du pop art comme de nombreux autres mouvements qui se développèrent dans les années 70.
Ce musée est le porte-flambeau de cet art dont la vie et le mouvement furent les données essentielles.

Ouvert tous les jours sauf le mardi et jours fériés
10h-12h30 et 14h-18h
Visite guidée sur RDV
Accès handicapés, buvette, grand parking gratuit

Chemin du Val de Pome
06410 Biot
04.92.91.50.30

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

La tour de Kamenets « Belaya vezha »

La tour de Kamenets « Belaya vezha »

La Tour de Kamenetskaya « Belaya vezha » est un splendide exemple de l’architecture militaire, avec une hauteur de 30 m et un diamètre de 13,6 m, elle est la copie parfaite d’une tour de jeu d’échecs.

Школа сыраробства PasterMilk

Школа сыраробства PasterMilk

Віншуем усіх сыравары і аматараў сыроў з адкрыццём Ecole PasterMilk. Школа Сыравараны пачала сваю працу і запрашае ўсіх хто хацеў бы атрымаць практычныя веды французскага сыраробства.

Le métro de Minsk parmi les moins chers d’Europe

Le métro de Minsk parmi les moins chers d’Europe

InInsider a classé les capitales les moins chères du continent sur la base du coût de base d’un tarif, ou de la durée minimale du trajet, entre deux gares de leur réseau de transports en commun. Minsk et Kiev se partagent la première place du classement.

Concert Paris-Minsk

Concert Paris-Minsk

Shuma, projet le plus populaire de la scène électronique biélorusse, aura l’honneur d’ouvrir la soirée musicale. Son clip « Clouds » est entré dans la short list du festival « Gulf of Naples Independent Film Festival ». Le concert « Minsk - Paris » sera également...

Au Bélarus, l’histoire oubliée des « enfants de France » rapatriés en URSS

Au Bélarus, l’histoire oubliée des « enfants de France » rapatriés en URSS

Quand elle a embarqué dans un bateau pour l’URSS il y a 70 ans, Ianina Statchko était loin de s’imaginer qu’elle ne reverrait plus son pays natal: la France. Cette retraitée de 88 ans vivant au Bélarus fait partie de ces « enfants de France », comme les a surnommés la presse bélarusse, emmenés par leurs parents qui avaient cru aux sirènes de la propagande soviétique et répondu à la vague de rapatriement lancée par Moscou.