France-Bélarus

Découverte du Bélarus (anciennement Biélorussie)

Le mariage en Biélorussie

28/09/2007

Extraits de « Les Fleurs et les Fruits » – Par G. Kabakova CNRS/ Éditions Institut d’Études slaves – 1993

Procédons donc à la « lecture » du jardin, en commençant par un sujet des plus anodins : les fleurs. Il est vrai que la fleur est un symbole courant et adéquat à la jeune mariée. Les preuves sont particulièrement nombreuses et unanimes. À tous les niveaux : dans les chansons, à travers des détails rituels, même dans les rêves – tout laisse à croire que le mariage est le comble de l’épanouissement, de la floraison de la gent féminine (les mâles sont moins concernés par cette généralisation).

La période prénuptiale est traitée comme la préparation au mariage, la germination. Rêver d’un jardin en fleurs ou de la plantation des fleurs signifie l’imminence des noces (Biélorussie). T. A. Bernstam, analysant le folklore ludique chez les Slaves, constate que le « jardinage » était une préoccupation des jeunes filles nubiles tant sous l’aspect métaphorique (chansons) que réel (les filles biélorusses plantaient dans ces jardins des végétaux requis pour le mariage).
Ainsi la fleur n’est guère un accessoire décoratif mais un indice majeur de la future mariée, de sa virginité préservée. « Ma petite fleur » se veut une appellation hypocoristique de la fille dans les chansons, en outre, la « fleur » (cvitok) est aussi la dénomination de la couronne dont son père et le père de son mari lui ornent la tête.

Le passage du statut de jeune fille à celui de jeune femme mariée se réalisera par l’enlèvement de la couronne et le changement de la coiffure. Entre les deux gestes une autre métamorphose peut se produire : pendant la nuit de noces, la fille sera coiffée de la petite couronne (vinocok, kvitka) portée tout au long des cérémonies antérieures par son époux. La couronne tressée – réelle, de pervenches, ou en pâte – figure aussi sur la partie supérieure du pain au même titre que les fleurs en pâte à six pétales (« jamais impairs! »).

En mentionnant la pervenche ou la rosé, les chansons expliquent les transmutations de la jeune fille : « Hier encore je fleurissais comme une rosé, et aujourd’hui je suis comme une rosé fade. Hier j’étais une fille, aujourd’hui je suis devenue une jeune femme »).

Les Fleurs et les Fruits © G. Kabakova CNRS/ Éditions Institut d’Études slaves – 1993

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