L’Union européenne regrette de se voir à nouveau dans l’obligation d’exprimer sa préoccupation concernant la situation en Biélorussie à la suite de la décision de l’Assemblée nationale de ce pays d’approuver en première lecture un projet de ‘loi anti-révolutionnaire’ modifiant le code pénal.
« LOI ANTI-REVOLUTIONNAIRE » EN BIELORUSSIE
DECLARATION DE LA PRESIDENCE AU NOM DE L’UNION EUROPEENNE
Les dispositions du projet de loi semblent aller totalement à l’encontre de nombreux engagements en matière de Droits de l’Homme auxquels la Biélorussie a souscrit, notamment les droits relatifs à la liberté d’association et à la liberté d’expression. Cette législation apparaît clairement comme une tentative d’intimider les Biélorusses et d’étouffer la liberté de parole dans le pays, à l’approche des élections présidentielles.
L’Union européenne invite instamment l’Assemblée nationale de Biélorussie à reconsidérer sa décision et à rejeter le projet de loi, notamment à la lumière des engagements contractés par la Biélorussie dans le cadre de la Dimension humaine de l’OSCE. L’Union européenne invite également les autorités biélorusses à prendre des mesures concrètes pour démontrer qu’elles ont la volonté de respecter les valeurs démocratiques et l’Etat de droit, afin que nous puissions commencer à établir des relations plus étroites et plus profondes.
L’adoption d’une législation antidémocratique de ce type pourrait avoir de graves conséquences pour les autorités biélorusses. L’Union européenne rappelle qu’elle est disposée à prendre de nouvelles mesures restrictives appropriées à l’encontre des personnes responsables en cas de non-respect des normes internationales, comme le précise dans ses conclusions le Conseil « Affaires générales et Relations extérieures » du 7 novembre.
L’Union européenne souligne qu’elle est déterminée à agir de concert avec ses partenaires internationaux, notamment les Etats-Unis, pour exhorter les autorités responsables biélorusses à rejeter le projet de loi anti-révolutionnaire.
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