La rencontre doit permettre de savoir si la Russie va interrompre le 1er janvier ses livraisons de gaz au Bélarus. Les présidents de Russie et du Bélarus doivent également étudier le prix de Beltransgaz. La question principale est de savoir si Alexandre Loukachenko est prêt à donner à Gazprom le contrôle de Beltransgaz à des conditions acceptables pour le monopole gazier.
La hausse du prix du gaz réclamée par la Russie au Bélarus, avec un ultimatum expirant au 1er janvier 2007, est au coeur de la rencontre vendredi à Moscou entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko.
Le Kremlin insiste sur la nécessité de parvenir à un accord sur le quadruplement prévu du prix du gaz livré à Minsk, qui doit passer à 200 dollars (150 euros) les 1.000 m3, afin d' »éviter une crise dans la sphère énergétique ». Car « cela renforce les positions de ceux qui, en Occident, parlent aujourd’hui de +chantage énergétique+ de la part de la Russie.
Mais la presse russe est dans son ensemble pessimiste sur la possibilité pour MM. Loukachenko et Poutine de parvenir à un accord. La société d’Etat bélarusse gérant le réseau de gazoducs Beltransgaz sera au centre des tractations, car le géant gazier russe Gazprom pourrait accepter une hausse moins brutale de ses tarifs en échange d’une prise de contrôle de Beltransgaz, qui achemine 20% des exportations de gaz russe vers l’Europe.
Il y a peu de chances que la discussion vienne à bout des tensions entre Moscou et Minsk : le président bélarusse ne donnera sans doute pas Beltransgaz à la Russie. Cela signifie qu’en retour il n’obtiendra pas de promesses sur la question du prix du gaz et les taxes d’exportations sur le pétrole, autour desquelles s’attisent les tensions capables de détruire tant l’union douanière que politique entre les deux pays.
Le gouvernement russe a annoncé qu’il allait taxer le pétrole exporté au Bélarus.
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