Les plans d’ajustement structurel ont été imposés au début des années 92 en contrepartie de 1’octroi de nouveaux prêts ou de I’échelonnement d’anciens prêts par le FMI et la Banque mondiale.
Ce type d’ajustement a pour finalité d’assurer que le pays pourra reprendre le service de sa dette extérieure (paiement des intérêts et remboursement des prêts). L’ajustement structurel repose habituellement sur le dosage des éléments suivants : dévaluation de la monnaie nationale (afin de réduire les prix des produits exportés et de récolter des devises fortes pour rembourser la dette), hausse des taux d’intérêt (pour attirer le capital international), réduction des dépenses publiques (licenciements dans la fonction publique, réduction des budgets de santé et d’éducation, etc.), privatisations massives, réduction des subventions publiques de fonctionnement à certaines entreprises ou à certains produits, blocage des salaires (pour éviter que la dévaluation ne provoque un enchaînement inflationniste).
La Banque mondiale.
Créée en 1944 à Bretton Woods dans le cadre du nouveau système monétaire international, la Banque mondiale possède un capital apporté par les pays membres et surtout emprunte sur les marchés internationaux des capitaux. La Banque finance des projets sectoriels, publics ou privés, à destination des pays du Tiers Monde et des ex-pays dits socialistes.
Elle se compose des trois filiales suivantes :
– 1. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD, 180 membres en 1997) octroie des prêts concernant de grands secteurs d’activité (agriculture et énergie).
– 2. L’Association internationale pour le développement (AID ou IDA selon son appellation anglophone, 159 membres en 1997) s’est spécialisée dans l’octroi à très long terme (15 ou 20 ans) de prêts à taux d’intérêts nuls ou très faibles à destination des pays les moins avancés (PMA).
– 3. La Société financière internationale (SFI) est la filiale de la Banque qui a en charge le financement d’entreprises ou d’institutions privées du Tiers Monde.
Avec l’accroissement de l’endettement, la Banque mondiale a, en accord avec le FMI, développé ses interventions dans une perspective macro-économique. Ainsi la Banque impose-t-elle la mise en place de politiques d’ajustement destinées à équilibrer la balance des paiements des pays lourdement endettés.
La Banque ne se prive pas de « conseiller » les pays soumis à la thérapeutique du FMI sur la meilleure façon de réduire les déficits budgétaires, de mobiliser l’épargne interne, d’inciter les investisseurs étrangers à s’installer sur place, de libéraliser les taux de changes et les prix, etc.
Le Fonds Monétaire International (FMI).
Le FMI est né le même jour que la Banque mondiale avec la signature des Accords de Bretton Woods. A l’origine, le rôle du FMI était de défendre le nouveau système de changes fixes.
Son mode de décision est le même que pour la Banque mondiale et se base sur une répartition des droits de vote en fonction du montant de la cotisation des Etats membres. Il faut 85% des voix pour modifier la Charte du FMI (les USA possèdent donc une minorité de blocage, vu qu’ils possèdent 17,35% des voix).
Cinq pays dominent : les USA (17,35% des voix), le Japon (6,22%), l’Allemagne (6,08%), la France (5,02%) et la Grande-Bretagne (5,02%). Les 177 autres Etats membres sont divisés en groupes dirigés par chaque fois un pays.
Le groupe le plus important (5,21% des voix) est dirigé par la Belgique (Autriche, BELARUS, Tchéquie, Hongrie, Kazakhstan, Luxembourg, Slovaquie, Slovénie et Turquie). Le second est dirigé par les Pays-Bas (4,92% des voix – Arménie, Bosnie, Bulgarie, Croatie, Chypre, Georgie, Israël, Macédoine, Moldavie, Roumanie et Ukraine).
Et ainsi de suite jusqu’au groupe le moins important (1,17% des voix) présidé par le Gabon (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap Vert, République Centrafricaine, Tchad, Comores, République du Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Guinée Equatoriale, Guinée, Guinée-Bissau, Madagascar, Mali, Mauritanie, Iles Maurice, Niger, Rwanda, Sào Tomé et Principe, Sénégal et Togo).
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