David Bourliouk, le fondateur du futurisme, exprime une synthèse entre la composante dynamique et celle naturaliste et mythologique, anticipant ainsi quelques aspects propres au mouvement.
BURLYUK DAVID DAVIDOVICH, 29.07.1889 (Semirotovschina) – 15.01.1967 (Long Island, N. Y.)
Le Futurisme en Russie a démarré officiellement grâce à la littérature et, en particulier, par le poème de Vélimir Khlebnikov « La Conjuration par le rire » écrit entre 1908 et 1909, une œuvre très provocatrice que caractérisaient des formes poétiques non traditionnelles. Le premier Manifeste de programme, cependant, fut « Gifle au goût public », publié à Moscou en décembre 1912 : un document provocateur et iconoclaste où l’on exprimait le souhait de mettre un œuvre un renouveau radical. « L’Académie et Pouchkine sont plus compréhensibles que les hiéroglyphes » y était écrit. Et encore : « Jeter Pouchkine, Dostoïevski, Tolstoï etc, etc. de la Vapeur Modernité ».
Le premier à avoir utilisé le terme de « futuriste » fut, le 24 février 1913, le poète Vladimir Maïakovski, à l’occasion d’un débat sur l’art contemporain, même si le néologisme slave de budetljany (les hommes de l’avenir), qu’introduit le poète Vélimir Khlebnikov, eut un succès bien plus grand. « Le futurisme n’est pas une école, c’est une nouvelle attitude », écrivit David Bourliouk, l’artiste qui, en 1911, figure parmi les fondateurs du Groupe de Gileja, d’où s’est inspiré officiellement le futurisme russe, une expérience qui se poursuivit, avec des résultats alternes, jusqu’en 1930, l’année de la mort de Maïakovski et de la fin de l’élan novateur.
« Les Futuristes russes définissaient eux-mêmes budujany, gens de l’avenir et plaidaient pour la destruction du vieil art « mangé par les mites ». Les Futuristes russes considéraient l’homme comme une partie de la terre et de la nature ».
Le néo-primitivisme de David Bourliouk : l’artiste utilise la peinture pour parvenir à une expression créative libre et autonome à la fois. Le Portrait de Bourliok est particulièrement significatif. D’un côte, le mythe du progrès et, de l’autre, le désir de concilier l’avant-garde et la tradition, comme ce fut le cas pour l’art russe.
Il est mort le 15 janvier 1967 à Long Island / New York/ USA.
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