Depuis 18 ans, les populations des régions affectées du Bélarus, de la Fédération de Russie et d’Ukraine ont dû faire face à l’état de leurs terres agricoles rendues inutilisables, affronté de graves difficultés économiques et subi des problèmes de santé chroniques, en particulier chez les enfants.
Il y a 18 ans, la centrale électrique de Tchernobyl a subi le pire accident nucléaire qu’ait connu le monde au cours de son histoire.
« La communauté internationale doit réitérer ses efforts pour aider les populations des régions affectées à reprendre la maîtrise de leurs vies. Les conséquences de l’accident de Tchernobyl sont tout simplement trop lourdes pour que les populations des zones contaminées du Bélarus, de la Fédération de Russie et d’Ukraine puissent s’en sortir seules. Nous ne pouvons pas leur tourner le dos », a déclaré M. Egeland, qui est aussi Coordonnateur des Nations Unies pour la coopération internationale pour Tchernobyl.
Il y 18 ans, en effet, près de 8,4 millions de personnes étaient exposées à des rayonnements dans ces trois pays. Un diamètre de près de 150 000 kilomètres, représentant la moitié de l’Italie, a été contaminé. Une zone agricole couvrant 52 000 km2, soit la taille du Danemark, a été détruite. Près de 400 000 personnes ont été relogées mais des millions d’autres ont continué à vivre dans un environnement exposé.
Près de six millions de personnes vivent aujourd’hui encore dans des zones affectées, et les conséquences de la stagnation économique et des retombées sanitaires, dans ces régions, sont très graves. Dans certaines régions du Bélarus, par exemple, le nombre de cas de cancer de la thyroïde chez les enfants a crû de plus de 100%.
Des milliers de personnes ont été déplacées de leurs foyers, ont perdu leurs moyens de subsistance, et ont été traumatisées par une catastrophe à peine compréhensible, et contre laquelle elles ne pouvaient que difficilement se protéger. Depuis 18 ans, les populations des régions affectées du Bélarus, de la Fédération de Russie et d’Ukraine ont dû faire face à l’état de leurs terres agricoles rendues inutilisables, affronté de graves difficultés économiques et subi des problèmes de santé chroniques, en particulier chez les enfants. Afin d’atténuer le poids qui pèse sur les communautés affectées, les Nations Unies axent leurs programmes sur les bases d’un relèvement et d’un développement durables.
Les pays donateurs du Fonds international pour le sarcophage de Tchernobyl, administré par la Berd, se sont engagés en mai dernier à débloquer 200 millions de dollars supplémentaires pour la construction de cette chape d’acier. Cette somme s’ajoute aux 600 millions d’euros (760 millions de dollars) déjà promis par les 28 gouvernements donateurs. La plus grosse nouvelle contribution est venue du G8, avec 185 millions de dollars, et la Russie a pour la première fois promis de participer à l’effort financier de la communauté internationale.
La Berd espère achever en 2008-2009 la construction, non encore débutée, de cette arche pour recouvrir le sarcophage de béton qui menace de s’effondrer.
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