France-Bélarus

Découverte du Bélarus (anciennement Biélorussie)

Climat tendu pour la visite en France de Shimon Peres, le président d’Israël

12/03/2008

Shimon Peres est ancien Premier ministre travailliste israélien (1995-96) et récent ministre des Affaires étrangères démissionnaire du gouvernement Sharon. Il a reçu le Prix Nobel de la paix en 1994. Shimon Peres est né à Vishneva en Bélorussie en 1923.

Le président Nicolas Sarkozy et son homologue israélien Shimon Pérès doivent inaugurer le 13 mars 2008 le Salon du livre dont Israël sera l’invité d’honneur.

Plusieurs pays arabes ont appelé à boycotter le Salon du livre de Paris, que le président israélien doit inaugurer jeudi. L’Algérie, le Maroc et la Tunisie, notamment, protestent ainsi contre la mise à l’honneur littéraire de l’Etat hébreu malgré sa politique envers les Palestiniens. La discontinuité territoriale caractérise l’Etat palestinien, divisé en trois zones et rogné par une colonisation israélienne grandissante.

Les relations entre Palestiniens et Israéliens sont marquées depuis plus de 60 ans par le conflit et la guerre.
La Palestine divisée du fait de la création de l’Etat d’Israël (en 1947) est devenue au fil des années le terrain d’affrontement de plusieurs forces militaires et politiques.

Si les palestiniens sont soumis à une répression permanente et quasi systématique. Chez les palestiniens, la répression et les conditions de vie inhumaine, les vexations et humiliations, l’absence d’espoir et les désillusions de voir enfin naitre un Etat palestinien souverain, précipitent là-aussi beaucoup de palestiniens vers les discours et les actes les plus radicaux.

Le 9 mars 2008 l’Israël a annoncé la relance de la construction de logements dans une colonie de Cisjordanie au risque de nuire aux chances de reprise des négociations de paix avec les Palestiniens suspendues après une offensive meurtrière israélienne à Gaza.

Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a donné son feu vert à la construction de 750 logements dans la colonie de Givat Ze’ev, située à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Jérusalem. Peuplée de 11 000 habitants, cette colonie de Cisjordanie est proche de Ramallah.

Les appels au boycott du Salon se sont multipliés dans le monde arabe et musulman au cours des derniers jours. L’Organisation islamique de l’éducation des sciences et de la culture (Isesco) issue de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) a appelé ses 50 membres à boycotter le Salon du livre, en dénonçant la politique israélienne.

Le Liban a annoncé qu’il ne prendrait pas part à cette manifestation annuelle et l’Union des éditeurs tunisiens a également fait part de son refus d’y participer. Samedi, l’Iran a à son tour annoncé son intention de boycotter le Salon.

Parmi les pays dénonçant l’ouverture du Salon par le président israélien, on compte le Liban, l’Arabie Saoudite, le Yémen, l’Iran, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Le Syndicat algérien des éditeurs et le directeur du centre culturel algérien à Paris, Yasmina Khadra, suivront le mot d’ordre de boycott. Tout comme, au Royaume chérifien, l’Organisation islamique de l’éducation, des sciences et de la culture.


Shimon Peres immigra en Palestine avec sa famille à l’âge de onze ans. Il grandit à Tel Aviv et alla à l’école secondaire de l’agriculture de Ben Shemen. Peres fut élu secrétaire du mouvement des jeunes travailleurs sionistes (doctrine visant l’établissement du plus grand nombre de juifs dans une communauté) en 1943.

Très vite, il s’engage dans divers mouvements sionistes travaillistes et devient un dirigeant de la Haganah (principal groupe armé juif à l’époque en Palestine) en 1947. Il supervise la militarisation de l’Etat d’Israël à sa création.

Elu pour la première fois à la Knesset en 1959 sur la liste Mapaï (la principale composante du Parti Travailliste créé en 1968), il a été constamment réélu depuis. Il entre au gouvernement pour la première fois en 1960 comme vice-ministre de la Défense (jusqu’en 1965). Après une rupture avec le Mapa et la constitution d’une liste nationaliste, il revient ensuite dans le Parti travailliste récemment créé et devient ministre sans portefeuille en 1969, puis successivement ministre de l’Immigration, des Transport et des Communications jusqu’en 1974 quand il devient brièvement ministre de l’Information. Il devient ministre de la Défense de 1974 à 1977. Il succède alors à Yitzhak Rabin comme Premier Ministre faisant fonction et est désigné à la tête du Parti Travailliste. Son parti ayant perdu les élections de 1977 au profit du Likoud, il devient le chef de l’opposition jusqu’en 1984.

Il forme alors, avec le Likoud, un gouvernement de coalition dont il est le Premier ministre de 1984 à 1986, poste qu’il cède comme prévu à Yitzhak Shamir. Il devient alors Vice-Premier ministre et ministre des Affaires Etrangères de 1986 à 1988. Il tente à l’époque, sans succès, de trouver avec la Jordanie une solution à la question palestinienne. De 1988 à 1990, il est ministre des Finances au sein d’un nouveau cabinet de coalition puis retourne dans l’opposition de 1990 à 1992. Il perd les élections pour la direction du Parti Travailliste en 1992 face à Yitzhak Rabin.

Avec le retour des travaillistes à la tête de l’état en 1992, il redevient ministre des Affaires Etrangères, mais cette fois convaincu – et il en convaincra le Premier Ministre, Yitzhak Rabin – qu’il faut négocier avec l’OLP sur l’avenir des Territoires occupés. C’est lui qui signe au nom d’Israël le 13 septembre 1993 la Déclaration de Principes (Accord d’Oslo) conclue avec l’OLP à l’issue des négociations secrètes d’Oslo (voir « processus de paix d’Oslo »).

En tant que ministre des Affaires Etrangères et principal artisan du processus enclenché à Oslo, Perès se concentre dès lors sur le suivi du rapprochement israélo-palestinien. Il a reçu le Prix Nobel de la Paix au même titre qu’Yitzhak Rabin et Yasser Arafat.

A la mort de Rabin en novembre 1995, Peres est désigné Premier Ministre et réaffirme sa volonté de poursuivre le processus de paix. Ne voulant pas dans un premier temps tirer parti de la vague de sympathie qui submerge l’opinion publique israélienne suite à l’assassinat de Rabin, Perès décide néanmoins d’avancer au mois de mai 1996 les élections législatives prévues en novembre. En avril 1996, il déclenche une vaste offensive militaire au Sud-Liban – baptisée « les raisins de la colère » – pour y combattre l’organisation de résistance chiite du Hezbollah. Le 29 mai 1996, le Parti Travailliste perd les élections et Perès s’incline face à Benjamin Netanyahou dans les premières élections directes pour le poste de Premier ministre en Israël.

Souvent décrit comme une « colombe réaliste », Perès défend le projet d’un Moyen-Orient intégré dans lequel Israël aurait un rôle politique et économique prépondérant. Moins populaire que Rabin, il est souvent présenté comme un perdant. Après sa défaite électorale de 1996, sa carrière politique semblait arriver à son terme jusqu’à ce qu’il intègre, à l’âge de 76 ans, le cabinet du Premier Ministre Ehud Barak en devenant ministre de la Coopération Régionale. Il subit un nouvel échec personnel lorsqu’en juillet 2000, après la démission d’Ezer Weizman, Moshe Katsav emporte contre lui à la Knesset l’élection à la présidence d’Israël.

Début mars 2001, Shimon Peres fait un retour assez inattendu à la politique en accepant le poste de Ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement de M. Sharon, profitant du vide laissé par le départ d’Ehoud Barak mais aggravant une crise désormais irréversible au sein du Parti travailliste.

Le 31 octobre 2002, après vingt mois de fonctionnement, le gouvernement israélien d’union nationale, dirigé par Ariel Sharon, cinq ministres travaillistes ont démissionné en plein débat sur le budget des implantations juives, dont le chef de la diplomatie Shimon Peres, provoquant la fin du gouvernement d’union nationale du Premier ministre de droite Ariel Sharon.

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